Anouar QORIA – Docteur en Média et Politiques Internationales
Dans un tournant inattendu, Nasser Zefzafi, ce nom longtemps associé au mouvement de contestation dans le Rif, est apparu avec un discours qui a bouleversé toutes les attentes, ce n’était pas une simple prise de parole, mais une déclaration claire de rupture avec les récits qui avaient exploité son nom durant des années, par ce geste, il a ouvert un nouveau chapitre de son dossier, révélant des dimensions plus complexes de la scène politique marocaine, rien n’est plus dangereux pour les nations que l’illusion d’un leadership lorsqu’il devient l’instrument des traîtres et des mercenaires, c’est ce que les Marocains ont compris lorsque Nasser Zefzafi, par sa voix et sa position, a révélé que l’ère de l’instrumentalisation de son nom était révolue, et que la carte du séparatisme, manipulée par des acteurs internes et externes, avait brûlé… Des années de surenchères, marquées par plus de 300 manifestations non autorisées et des slogans utilisés comme prétexte pour s’attaquer aux institutions de l’État et nourrir des agendas extérieurs, se sont achevées par un message limpide, aucune surenchère n’est permise sur l’unité territoriale du Maroc, et aucune place n’existe pour les mascarades de division.
Zefzafi fut longtemps un nom récupéré par les séparatistes et par des canaux extérieurs, notamment par le voisin encombrant, prompt à ouvrir des voies sous le prétexte d’une « chefferie » illusoire afin de perturber un parcours de développement dans lequel le Royaume a engrangé des acquis importants, mais le moment décisif est survenu lorsque l’homme a tourné le dos à ces manœuvres pour affirmer que la patrie est plus grande que tous les calculs étriqués, il a surpris les détracteurs de l’État en réduisant au silence les ténors de TikTok, en fermant la porte aux traîtres de l’intérieur comme de l’extérieur, et en prouvant que le Maroc n’est la carte de personne, mais une nation qui protège ses enfants et leur ouvre la voie du retour… Ce qui frappe dans le discours de Zefzafi, ce n’est pas seulement le contenu, mais également la forme et la conscience politique dont il a fait preuve, il s’est présenté avec le langage de la réconciliation avec l’État, en manifestant une compréhension des subtilités du jeu politique, tout en affirmant que l’unité nationale est la ligne rouge indiscutable, une position qui ouvre une fenêtre précieuse pour analyser la dynamique des protestations et leur récupération politique dans la région.
Nasser a ainsi réussi à déplacer le débat du registre plaintif vers une relecture lucide de la réalité, ce qui pourrait constituer un tournant dans l’approche de son dossier, de celui de ses camarades et de cas similaires, bientôt, dans un avenir proche, Zefzafi et ses camarades retrouveront la liberté grâce à la grâce royale suprême, incarnation de la sagesse et de la clémence qui distinguent le Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, alors se tournera la page de la fausse chefferie pour s’ouvrir sur celle de la réconciliation, avec pour titre un Maroc uni, et pour pari l’avenir d’une génération qui n’acceptera qu’une seule vision, un pays unique, de Tanger à Lagouira.