Anouar QORIA – Docteur en Média et Politiques Internationales
L’article publié récemment par «Le Monde» sous le titre « À la fin du règne de Mohammed VI » ne relève pas du simple exercice journalistique, c’est une tentative maladroite d’anciens gardiens d’un temple français déchu de redonner souffle à une illusion de domination qui appartient désormais au passé, le quotidien, autrefois respecté pour sa rigueur et sa crédibilité, s’abandonne aujourd’hui aux ficelles d’un sensationnalisme bon marché, croyant pouvoir semer le doute dans la relation intime et séculaire entre le peuple marocain et son Roi.
La stratégie du soupçon: la première ficelle utilisée par Le Monde consiste à jouer sur la question de la santé de Sa Majesté Mohammed VI, l’article insinue, par un langage dramatique, qu’il s’agit d’un secret bien gardé, comme si les Marocains vivaient dans une ignorance totale, c’est méconnaître la réalité, les activités royales, les déplacements, les rencontres officielles et les communications du Palais sont régulièrement suivis par une opinion publique avertie, cette focalisation obsessionnelle sur la santé du Roi ne traduit pas une recherche de vérité, mais la reproduction maladroite de scénarios de déstabilisation déjà expérimentés dans des pays fragiles de la région, elle se heurte toutefois à un peuple mature, conscient et immunisé contre la rumeur.
L’omission volontaire des réussites marocaines: le silence de Le Monde sur les réalisations majeures du Maroc est tout aussi révélateur, sous le règne de sa Majesté le roi Mohammed VI, le pays a connu une transformation profonde, adoption de la Constitution de 2011, réformes sociales et juridiques dont la refonte du Code de la famille, lancement de l’initiative nationale de développement humain, essor des énergies renouvelables notamment le complexe solaire Noor, mise en service du train à grande vitesse, construction de ports de rang mondial Tanger Med, Nador West Med, Dakhla Atlantique, et émergence du Maroc comme hub énergétique tourné vers l’hydrogène vert… Ces avancées structurantes témoignent d’un projet national clair, qui ne laisse aucune place aux caricatures journalistiques, l’autre erreur de lecture du quotidien français concerne l’héritier du trône, le Prince Héritier Moulay El Hassan, le présenter comme une énigme relève de la mauvaise foi ou de l’ignorance, son éducation académique de haut niveau, son entraînement militaire, ses missions diplomatiques et sa présence régulière aux côtés du Souverain témoignent d’une préparation méthodique, inscrite dans la continuité historique de l’institution monarchique… Il n’y a là ni mystère ni inquiétude, mais la preuve d’une vision long terme qui échappe à ceux qui persistent à analyser le Maroc avec des lunettes usées, la frustration de certains cercles français tient surtout à la recomposition stratégique que vit la région, le Maroc est aujourd’hui un acteur central en Afrique et en Méditerranée, il a réintégré l’Union africaine en position de force, a consolidé son partenariat stratégique avec les États-Unis, et multiplie les accords de coopération «gagnant-gagnant» avec ses partenaires africains, à l’inverse, l’influence française recule, révélée jusque dans la gêne d’Emmanuel Macron lors de ses dernières tentatives de rapprochement, contraintes de s’adapter aux positions marocaines sur des dossiers cruciaux, notamment celui du Sahara, la France, habituée à dicter, se voit désormais obligée de composer.
Une loyauté populaire indestructible: Ce que Le Monde feint d’ignorer, c’est la profondeur du lien qui unit le peuple marocain à son Roi ce n’est ni soumission ni peur, mais un attachement enraciné dans l’histoire, l’identité et la légitimité, lépisode où les Marocains ont réagi avec distance à une tentative de communication directe d’Emmanuel Macron en dit long <la relation de confiance n’existe qu’avec leur Souverain>, la réalité est simple, le Maroc d’aujourd’hui est plus fort que jamais, sa puissance n’est pas façonnée par des effets d’annonce mais par des réalisations concrètes, une souveraineté affirmée et une vision tournée vers l’avenir, les campagnes de presse malveillantes n’y changeront rien en croyant fragiliser le Maroc, certains médias français ne font en réalité que signer l’acte de décès d’une illusion coloniale, celle d’un royaume sous tutelle…
Le temps des anciennes dominations est révolu, le Maroc ne plie plus Et désormais, c’est lui qui impose son rythme au concert des nations.