Par QORIA ANOUAR
En Algérie, la voix de l’écrivain Boualem Sansal, admiré à travers le monde pour son audace littéraire et sa défense de la liberté de pensée, est aujourd’hui étouffée derrière les murs d’une prison, arrêté et détenu dans des conditions dénoncées par de nombreuses organisations, l’auteur de Le Village de l’Allemand subit une répression qui dépasse la simple injustice, atteint d’un cancer, il se voit refuser son droit fondamental à un traitement médical adapté.
La situation de Sansal est devenue le symbole d’un système qui redoute plus que tout la plume et l’esprit critique. Car ce qui est puni, ce n’est pas un crime, mais la pensée libre, face à cette tragédie silencieuse, une proposition inédite émerge, l’organisation d’une « Caravane de la Résilience », une mobilisation citoyenne, pacifique et internationale qui convergerait vers l’Algérie afin de mettre en lumière le sort de l’écrivain et de réclamer, haut et fort, sa libération immédiate… Une telle initiative aurait une double portée, d’un côté, elle rappellerait au régime algérien que l’opinion publique mondiale n’oublie pas ses prisonniers d’opinion, de l’autre, elle réaffirmerait la solidarité universelle envers un homme qui, par ses livres et ses prises de position, a toujours défendu l’humanité contre l’obscurantisme.
Boualem Sansal ne devrait pas mourir en prison. Lui refuser les soins, c’est aggraver une peine déjà injuste et transformer une détention arbitraire en sentence de mort déguisée. La « Caravane de la Résilience » serait donc plus qu’une marche symbolique, ce serait un cri collectif contre l’indifférence et une façon de rappeler que la liberté de penser est un droit inaliénable, en défendant Sansal, c’est la dignité humaine que l’on défend.
L’histoire retiendra que face au silence et à la peur, certains auront choisi la route de la solidarité. Et peut-être que cette caravane deviendra la lumière qui brise les murs de l’injustice.