Par Anouar QORIA – Docteur en Média et Politiques Internationales
En moins de deux semaines, Génération Z a bouleversé la scène politique marocaine, ce mouvement, né dans l’espace numérique « DISCORD », a réveillé une jeunesse en quête de parole et d’avenir un souffle d’audace, oui, mais un souffle qui, s’il n’est pas maîtrisé, risque vite de se perdre dans les vents du nihilisme, car derrière l’énergie de cette génération connectée se cachent des fragilités inquiétantes.
Le mouvement, gonflé par le numérique, préfère souvent l’écran à la rue, la viralité à l’action réelle sans leaders identifiables ni structure claire, il devient une marée sans direction, exposée à toutes les manipulations, plus grave encore, l’ambiguïté de ses positions brouille son message, génération Z dénonce à juste titre certaines politiques publiques, mais laisse parfois sa voix être récupérée par ceux qui nourrissent rancunes et ambitions personnelles et là se trouve le vrai danger, confondre critique du pouvoir et rejet des institutions… Quand la colère se mêle à la confusion, elle cesse d’être une force de progrès, Or, certains discours relayés autour du mouvement glissent vers un ton nihiliste, voire antipatriotique, oubliant que le Maroc appartient à tous et que sa stabilité est un bien commun, non un fardeau.
La jeunesse marocaine mérite mieux qu’une colère éphémère ou un mot-dièse passager, elle mérite un projet, une vision, une éthique de l’engagement… Génération Z peut être cette force à condition de ne pas devenir l’écho de ceux qui veulent affaiblir le Royaume et ses symboles, car entre la révolte et le vide, il n’y a qu’un pas Et le Maroc n’a pas besoin de désespoir, il a besoin d’espoir lucide.